Le mot du Grand Maître
Le mot du Grand Maître
La Confrérie de Gastronomie Normande « La Tripière d’Or » - association loi 1901 - s’investit depuis maintenant plus de 70 ans au travers de ses jurats dans la défense et la promotion de la recette des Tripes à la Mode de Caen.
Nous déployons chaque année une large couverture médiatique de notre concours international de la meilleure Tripe à la Mode de Caen afin de mettre en avant l’excellence de nos artisans des métiers de bouche et d’assurer le rayonnement de ce produit.
Notre confrérie et ses jurats sont mus par la volonté de protéger la recette des Tripes à la mode de Caen et d’en préserver toutes les caractéristiques visuelles, olfactives et gustatives qui concourent à sa typicité et contribuer ainsi à la mission d'intérêt général de préservation et de mise en valeur des terroirs, des traditions locales et des savoir-faire autour de ce plat emblématique de la ville de Caen.
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Historique
Historique
Il était une fois
LA CONFRÉRIE DE GASTRONOMIE NORMANDE "LA TRIPIÈRE D'OR"
La Confrérie de Gastronomie Normande « La Tripière d’Or » est née le 7 Février 1951, déclarée officiellement à la Préfecture du Calvados en 1952 et elle est, de ce fait, la plus ancienne confrérie française à représenter un produit alimentaire solide.
À cette époque, la Seconde Guerre mondiale venait à peine de s’achever six années plus tôt grâce au débarquement des troupes alliées et au sacrifice de milliers de soldats sur l’ensemble des côtes normandes.
La ville de Caen, détruite à plus de 75 % entre juin et août 1944, commençait tout juste à se reconstruire et bon nombre de commerçants étaient installés dans des baraquements de bois situés pour une grande majorité Place Courtonne, près du Bassin Saint-Pierre.
Ce véritable acte de foi pour l’avenir de la ville de Caen par ce biais de la gastronomie, permettait de vivre autrement que dans le souvenir des ravages et des pertes humaines de cette terrible guerre.
C’était également un appel aux futurs touristes pour leur signifier qu’au fur et à mesure de sa reconstruction, Caen allait pouvoir enfin les régaler alors qu’ils étaient encore marqués par les périodes de restrictions.
Dès lors, la création d’une Confrérie à Caen prenait un sens très particulier voire même réconfortant pour la population.
Pour cela, il fallait un véritable étendard significatif à cette Confrérie : la tripe à la mode de Caen répondait d’autant mieux à ce souci qu’à l’époque il n’y avait pas le moindre restaurant caennais qui ne soit en mesure à tout moment de la journée de proposer une assiette de tripes.
Son fondateur, Jean LE HIR, cuisinier-restaurateur, choisit donc ce plat régional particulièrement illustré depuis la seconde moitié du XIXe siècle.
Amenés à porter des jugements sur les tripes, les jurats se vêtirent d’une robe rappelant celle des juges et dont les couleurs, gueules et azur, sont celles de la ville de Caen.
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Jean LE HIR, président fondateur en 1961.
1952, le premier concours de la meilleure tripe à la mode de Caen se déroule chez le grand maître Gaston LABBÉ avec 19 concurrents,
1954, début d’une longue série d’intronisations, le concours devient international, la Belgique est représentée. 30 concurrents inscrits.
1955, le concours prend une ampleur plus importante et s’organise sur deux jours avec des festivités (dégustations, spectacles, tournois...) avec 70 terrines.
1956, les tripes américaines entrent en compétition et arrivent par le transatlantique « LIBERTÉ ».
120 terrines au concours, invitations de confréries, et proclamations des résultats à minuit. Un film sera tourné par la télévision américaine au Château de Creully sur la confrérie.
1957, Le sommet et les premières fêlures (135 terrines);
Festivités le premier soir avec 400 convives. C’est un tripier parisien, Louis Cathelin, fournisseur de la Présidence de la République, qui remporte le concours. Manifestations somptueuses avec dépenses conséquentes. Profond malaise dans l’association, déficit financier qui entraîne un procès engagé par la confrérie contre Jean LE HIR qui finira par quitter la région caennaise même si le tribunal lui donnait raison.
1958, 160 terrines. Une femme gagne le concours. La participation internationale est effective (Japon, USA, Colombie, Belgique, Suède, Portugal, Monaco, Allemagne, Espagne, Italie). Les intronisations se succèdent ainsi que les chapitres extérieurs.
1959, 114 terrines. Festivités grandioses, traditionnel repas au Rabelais le dimanche soir.
Les années 60, seront marquées par de nombreux chapitres hors Hexagone, la promotion des produits du terroir grâce à la création de nombreuses confréries. La création des baillages permet de faire rayonner l’aura de la confrérie, comme l’intronisation de personnalités.
1972, le 20e anniversaire fut fêté avec grandeur et solennité. Les dégustations de tripes sont préparées par le vainqueur de l’année passée.
Toutes les cinq années d’anniversaire du concours sont l’occasion de manifestations particulières.
1973, le nouveau grand maître, Lucien FOSSARD, est charcutier de métier. C’est un membre influant de nombreuses confréries d’ampleur nationale. C’est un excellent ambassadeur de notre confrérie. Nouveau grand maître, nouvelle impulsion : recadrage hexagonale et intronisations massives de personnalités influentes permettant d’accroître la renommée de la confrérie.
Pour le show-biz, Barbara Hendrix, Eddy Mitchell, Mort Schuman, Stéphane Collaro, Marie Laforêt, Emmanuel Chaunu, le grand chef apache Geronimo Jr (petit-fils du grand Geronimo)…
Pour le sport, Eddy Mercks, Jean-Pierre Jaussaud, Aimé Jacquet, Pape Diouf, Jean-François Fortin et Franck Dumas…
Pour la politique, les quatre derniers maires de Caen, Jean-Marie Girault, Brigitte Le Brethon, Philippe Duron et Joël Bruneau ainsi que de nombreux élus pour ne citer que ceux-là, et bien sûr, le Président Jacques Chirac, dont le coup de fourchette était plus que légendaire.
35ème anniversaire, photo de la confrérie devant l’Hôtel de Ville.
1991, inauguration du local du siège de la Tripière d’Or, en présence du Sénateur-Maire Jean-Marie GIRAULT.
1992, 40e anniversaire du Concours et décès du président fondateur Jean LE HIR.
Jean LE HIR en grand chancelier tableau d’Yvonne GUEGAN (1955)
original au Musée de Normandie Caen
2008, passation des pouvoirs. Jean FLÉDÉRICK transmet le relais à son successeur Georges CHIVOT. L’ambition de la nouvelle équipe est de maintenir les acquis du passé, mais également de redonner du lustre à la Confrérie. Son adhésion à l’Académie Normande des Confréries Gastronomiques, ses intentions de participer aux chapitres des confréries extérieures et surtout s’investir à la préparation du 60e anniversaire de la Tripière d’Or vont dans ce sens.
Entourés des jurats de la confrérie, Georges CHIVOT a pris plaisir pendant 13 ans à mettre en valeur la Tripe à la mode de Caen, les artisans qui la fabriquent, la Confrérie de Gastronomie Normande «La Tripière d’Or» et la Ville de Caen. Treize années et 305 intronisations de Grandgousiers et Nobles Dames, qui ont permis la visibilité, le rayonnement et le renom de la Confrérie.
En 2021, passation des pouvoirs. Jacques LELANDAIS reprend le flambeau et nomme Georges CHIVOT Grand Maître Honoraire pour tout son dévouement et toute sa longue activité au sein de notre association. Un nouveau Grand Conseil s’est organisé avec une nouvelle délégation relative à la connaissance et la promotion de la seule et véritable recette des Tripes à la Mode de Caen, tant auprès des établissements scolaires hôteliers, que des grands chefs de restaurants même étoilés.
Un nouvel objectif s’impose naturellement à la confrérie : inscrire les Tripes à la Mode de Caen au patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO.
«Ceci est un incontestable challenge pour tous les membres de notre Confrérie. Cela permettra d’élever les Tripes à la mode de Caen à un échelon supérieur et en plus, d’apporter un epsilon supplémentaire de notoriété à notre belle ville de Caen.».
De plus, depuis la séance du Grand Conseil du 6 mai 2022, les membres ont accepté la candidature d’une femme comme jurat au sein de notre Confrérie.
«Avec l’arrivée de cette première jeune femme, nul doute et nous en sommes tous conscients que nous avons ouverts une nouvelle ère dans la longue histoire de la Tripière d’Or.»
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Jacques LELANDAIS, Grand Maître de la confrérie et Audrey LEBAS, première femme jurat
Cent-cinquante à deux cents candidats se disputent désormais l’honneur d’être le dépositaire de la fameuse Tripière d’Or, même si certaines années, le titre de champion ne sera pas décerné parce que «ce titre a trop d’audience et d’importance pour être galvaudé...».
Désormais, chaque nouveau chevalier prête serment, sur le trophée emblème de la confrérie et devant notre Maître Sidoine Benoît : «de défendre l’aimable de la vie, les joies de la table, la douce philosophie. Ils doivent être courtois, fidèles à eux-mêmes, à leurs frères les Grandgousiers et à leur dame... ils doivent respecter les préceptes de la confrérie...».
1975-1976, une flamme postale honorera la Confrérie.
1982, à l’occasion du 30e anniversaire, 30 confréries sont venues de toute la France, certaines de l’étranger. Elles déambuleront à travers les rues de Caen.
20 Janvier 1985, à l’occasion du 32e concours, Lucien FOSSARD transmet le relais à Jean Flédérick, désormais 5e Grand Maître. Il développera la confrérie jusqu’en 2008 dans la même lignée que ses prédécesseurs, durant plus de 47 ans. Lucien FOSSARD « Pépère » décèdera deux ans plus tard, le 07 septembre 1987.
Les Grands Maîtres
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Organigramme
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Notre Hymne
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